Etre Médecin Conseil en 2010 et au-dela

Publié le par Valma

Source LM du 30 avril 2010

Quels que soient son antériorité et ses avantages, on voit bien aujourd’hui que le (avis individuel sur prestations en nature ou en espèces)    . Le cœur de
métier a vécu. Ce constat que chacun peut faire sans parti pris vient d’être mis en exergue par la réflexion menée par la CNAMTS sur la réorganisation du Service Médical.
Il y eut d’abord les alarmes liées à l’effondrement du nombre de praticiens conseils : difficultés récurrentes de recrutement des médecins conseils, suppression du concours de dentistes conseils depuis 2005, faible nombre de pharmaciens conseils. Cette constatation est particulièrement sensible en avis individuel sur prestations où le déficit est très sensible mais la tendance est valide pour tous les pôles d’activité.
La mise en place des ARS est aussi de nature à influer fortement sur le paysage de la médecine conseil. En distinguant deux entités , une planificatrice maître d’œuvre et une organisationnelle maître d’ouvrage, la loi HPST porte en elle les éléments de notre future évolution et oblige l’Assurance Maladie à se concentrer sur son rôle d’assureur solidaire en santé.
Ces mots d’assureur solidaire ne sont pas neutres. Qui dit assureur dit contrat et service. Sans nul doute, ces deux axes seront les piliers de notre future organisation.
Le premier axe aura pour but l’amélioration de la qualité de la prise en charge avec le développement des contrats individuels avec les professionnels de santé et des mesures incitatives. Le second axe favorisera l’accompagnement de l’assuré tout au long de son parcours de soins afin d’éviter les ruptures.
Le contrôle perdurera, il ne sera plus systématique mais ciblé sur les parcours ou les prises en charge hors normes. Et en cela l’élaboration des programmes de bonne pratique qui s’appuie sur des référentiels de la Haute Autorité de Santé sont de nature à faire bouger fortement les lignes.
Ces changements pourraient annoncer un nouveau service du contrôle médical, bien plus proche des CPAM avec lequel il constituera un binôme intangible.
Ces changements constituent en tout cas une évolution sensible car ils définissent un nouveau modèle de médecine conseil finalement assez éloigné de la médecine d’expertise classique. L’arrivée de nouveaux professionnels de santé (infirmières- conseils, ....) devrait encore accentuer notre mutation.
. Sans attendre, il importe à la CNAM de rendre publiques ses intentions et   sur l’évolution du Service Médical.
Hélène AZOURY Secrétaire de la Section Professionnelle des Praticiens Conseils

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